Transhumance de printemps pour les moutons des Bergers de la Veude
Pour une première, c’est une réussite, et gageons qu’Adrien renouvellera cette initiative, peut-être vers d’autres destinations, et pourquoi pas via la voie verte !
La NR n’étant pas parue en version papier pour cause de grève mercredi dernier, je vous reproduis ici l’article de la NR par Julien Coquet
Le retour de la transhumance ?
Adrien Callu, berger à Chaveignes et pour le CPIE, entend restaurer le pastoralisme dans les campagnes chinonaises. Premiers jalons posés dimanche à Rilly.
”Dix-sept kilomètres parcourus à vitesse de brebis : le rythme d’une transhumance frise l’endurance.”
C’est l’exercice auquel se sont prêtés une quarantaine de suiveurs, dimanche, entre Chaveignes et Rilly-sur-Vienne. Tandis qu’Adrien Callu, berger à Chaveignes et à mi-temps pour le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement, ouvrait la marche suivi de ses soixante solognotes, le cortège a parcouru le Richelais à travers les petits chemins. Une démarche qui confirme l’essai réalisé l’année dernière dans la discrétion, alors que la transhumance a disparu de Touraine, quand Loiret et Loir-et-Cher s’attellent à maintenir la tradition.
Pastoralisme = viabilité ?
Partis à 8 h 30 de la ferme des bergers de la Veude, Adrien Callu et ses brebis ont rallié le coteau de Rebufière, à Rilly-sur-Vienne, cinq heures plus tard. Une procession pensée pour rejoindre les pâtures du conseil départemental où elles passeront les trois prochains mois.
« L’idée était d’emmener du monde avec moi, de les sensibiliser à ma cause », explique le berger, 33 ans.
Un coup de projecteur notamment sur son projet de relancer le pastoralisme en bords de Loire et de Vienne. Le moyen, à terme, de remettre en place la garde des brebis sur des espaces vastes et de préserver des espaces naturels dont l’entretien est actuellement mécanique. « Il faudra être patient, transformer les esprits et de trouver des financements », glisse-t-il lucide.
Un nouvel élan pour une filière fragile. « Vivre du mouton est devenu difficile, même en montagne. Le projet pastoral, en plus d’être cohérent, peut permettre aux éleveurs d’atteindre une plus grande viabilité », prévoit Adrien Callu.
En formulant le vœu pour les éleveurs que le retour des brebis dans les campagnes voire en ville, comme c’est prévu à Chinon sur les perrés de la Vienne fin juin, ne se résument pas à un effet de manche.
Julien Coquet julien.coquet@nrco.fr